Les salariés français, champions des pauses déjeuner !

Les salariés français, champions des pauses déjeuner !

Devant l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, les salariés français sont ceux qui prennent le plus de temps pour déjeuner. Ils sont aussi plus enclins à partager ce repas avec leurs collègues.

Les Français ne sont pas seulement champions du monde de football... Ils sont également n°1 dans une tout autre catégorie, étroitement liée à l'art de vivre et aux mœurs de notre pays: la pause déjeuner. C'est ce que révèle un sondage mené par la plateforme de gestion de travail collaboratif Wrike. Réalisée en novembre 2018 auprès d'un échantillon représentatif de 1000 employés, l'enquête s'est penchée sur «la politique sociale des entreprises» de quatre pays différents: la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Quatre pays de culture occidentale proche, qui tendent à s'aligner sur la culturelle anglo-saxonne, incontestablement dominante dans le monde de l'entreprise.

La France, «peuple de Gaulois réfractaires» où tout s'achève en banquet, n'est pourtant pas près d'assimiler toutes les normes anglo-saxonnes, à en croire cette étude. «On savait déjà les Français plutôt enclins à se mettre à table, et l'enquête Wrike le confirme, même dans la vie professionnelle» peut-on lire à la marge d'un graphique explicite. De fait, 39% des salariés français s'octroient plus de trente minutes de pause déjeuner, ce qui est trois points de pourcentage de plus que l'Allemagne (36%), assez proche de nous en la matière. Mais c'est surtout beaucoup plus que dans les pays anglo-saxons, qui font peu de cas de la pause repas à midi, puisque seulement 22 à 23% des salariés américains et britanniques prennent au moins une demi-heure pour déjeuner.

Les salariés anglo-saxons optent pour des repas sédentaires et solitaires

Plutôt que de prendre leur temps pour déjeuner, les salariés anglo-saxons optent donc pour des repas sédentaires et solitaires. Leur déjeuner, qu'on imagine fait de sandwichs humides et de salades fades, se déroule principalement à leur poste de travail (25%) ou face aux réseaux sociaux (15 à 20%). En France, ce type de pratiques est moins répandu fort heureusement. Seulement 14% des salariés se servent de leur bureau comme d'une table. Quant aux réseaux dits sociaux, qui ont surtout la cote aux États-Unis où ils réunissent 20% des salariés, ils n'attirent que 10% des salariés français. Pas étonnant de ce fait, que nous soyons aussi les champions de la convivialité. Les salariés français sont 16% à partager leur déjeuner avec des collègues ou autre, contre 15% en Allemagne et au Royaume-Uni, et 14% aux États-Unis.

Mais notre penchant national pour l'art de vivre ne s'arrête pas là. Il va au-delà même des pauses déjeuner. «Les Français sont également les champions d'Europe de la participation aux événements organisés par leur entreprise en dehors des heures de bureau», peut-on lire encore dans l'étude. Juste derrière les Américains, les salariés tricolores sont 32% à déclarer vouloir participer aux évènements d'entreprise, soit quatre points au-dessus des Allemands (28%), tandis que les Britanniques se situent entre les deux à 29%. Ces mêmes voisins d'Outre-Manche sont d'ailleurs les plus nombreux à déclarer «éviter» ce type d'évènements (19%), et à ne s'y rendre que par obligation (20%). À l'inverse, en France, seulement 13% des salariés les évitent et ne s'y rendent que sous la contrainte.

[Le Figaro]
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